samedi 24 octobre 2015

LE MAQUIS FAIT DE LA RESISTANCE.

C'est avec la personnalité joviale et excentrique de Serge Viallet que commença la séance consacrée à l'avant-première tant attendue de «Mystère d'archives» - cependant, moins attendue que celle de Star Wars VII.

Mais tout d'abord, précisons ce qu'est « Mystère d'archives » !

« Mystère d'archives » est une série documentaire diffusée sur Arte, présentant l'Histoire de manière instructive grâce à la redécouverte de documents d'archives ainsi qu'à la figure emblématique de Serge Viallet, le réalisateur. S'il fallait qualifier ce joyeux personnage, nous insisterions sur la passion qu'il porte à son travail.

À présent, entrons dans le vif du sujet à savoir le thème de ce volet de « Mystère d'archives »: le Maquis du Vercors. Nous sommes pendant la Seconde Guerre Mondiale. Toute la France est occupée par les Allemands, mais le Maquis du Vercors, situé près de Grenoble et créé en 1944, est un point important de la Résistance Française.

Un cameraman est envoyé de Paris afin de garder une trace des mœurs et coutumes des résistants. Ce cameraman, Felix Forestier armé de sa caméra IMO 35mm, se mêle au quotidien mouvementé du Maquis : entraînements, largages d'armes par voie aérienne de la part des Américains, mises en scène d’affrontement... Ces images sont parfois les seules dont on dispose de certains combattants, pas moins de trente personnes ont été reconnues sur les bandes !

Sur le ruban, une heure et demie de film et six mois de travail ont été convertis en 26 minutes. Serge Viallet et son équipe ont sélectionné les scènes les plus parlantes parmi des centaines de séquences parfois abîmées, détériorées ou inintéressantes. Le résultat de ces longs mois de travail acharné ? Une documentaire plaisant et de grande qualité.


Cédric CLĒMENT, Marianne SCHUCK et Chloé LEMOINE


lundi 19 octobre 2015

Editorial

L'homme et le son en question

Cette année, la 3ème édition du festival international de cinéma War on Screen qui  s'est déroulé du 30 septembre au 4 octobre 2015 a davantage ouvert le champ de ses possibilités. En effet, avec à l'affiche des films comme A peine j'ouvre les yeux, le festival ne s'intéresse plus uniquement à des films directement reliés à la guerre mais aussi à des films centrés sur l'humain, avec une portée philosophique, une réflexion sur les conflits d'hier et d'aujourd'hui.
A Bayen, certains élèves ont participé à diverses projections et activités proposées à War on Screen, dont la classe de 1L2 dans le cadre du projet Méliès. Ces sorties, au nombre de trois, ont abouti à des articles tels que des critiques, des interviews ou encore des billets d'humeur écrits par les élèves et publiés sur ce blog. Le son y joue un rôle phare puisque deux des activités auxquelles la classe a assisté étaient centrées sur cette dimension artistique. Ainsi, A peine j'ouvre les yeux de Leila Bouzid emporte le spectateur à travers sa musique pour dénoncer les problèmes de la Tunisie sous Ben Ali et Jean-Carl Feldis a transformé les élèves en apprentis bruiteurs, comédiens et musiciens dans son atelier bruitage. Enfin, la diffusion d'une émission de Mystères d'archives, 1944, Dans le maquis du Vercors, a donné lieu à une interaction entre le public et son réalisateur Serge Viallet, aussi passionné qu'attachant. 

Que les articles donnent un point de vue plus ou moins positif, la classe est globalement sortie enrichie par cette expérience et vous souhaite une bonne lecture.

Nina Logote et Marion Pourrier, 1ère L2

jeudi 15 octobre 2015

Editorial

La guerre, question d'hier, question d'aujourd'hui

La guerre à l'écran fêtait du 30 septembre au 4 octobre 2015 sa troisième édition sur la scène nationale de la Comète et au lycée Pierre Bayen lors du festival War on screen. 

Suite à cet événement, les élèves de 1ère L2 ont rédigé critiques, billets d'humeur, biographies et reportages, tous visibles sur ce blog ! 

Au programme pour la classe : deux films, Mystères d'archives-1944, Dans le maquis du Vercors et A peine j'ouvre les yeux.Et bien sûr, puisque WOS n'est pas un festival comme les autres, les réalisateurs, respectivement Serge Viallet et Leyla Bouzid, étaient présents ! mais ce n'est pas tout : la classe a pu également assister à un atelier sur le bruitage au cinéma, animé par Jean-Carl Feldis !

Un festival placé sous le signe de la gaieté, malgré son thème tragique, de même que les articles, rédigés par les élèves avec beaucoup de plaisir !

Cécile Boneberger et Juliette Bossut, 1ère L2

lundi 12 octobre 2015

Un atelier qui fait du bruit !

Ce vendredi 2 octobre 2015 avait lieu à la bibliothèque Georges Pompidou un atelier sur le bruitage cinématographique ! Animé par l'agréable Jean-Carl Feldis (bruiteur, compositeur, ingénieur du son…), les élèves présents ont pu apprendre toutes les subtilités du doublage de quatorze heures à seize heures !

Armés de différents objets, de leurs voix et d'une table de mixage, les apprentis bruiteurs ont eu l’occasion de rajouter du son à deux extraits de films d'animations rendus muets ! Au programme, le rajout de pluie, d’aboiements, de pas, de sifflements d'oiseaux … et bien plus encore ! Ils ont utilisé pour cela plusieurs matériaux, allant du sac plastique jusqu'à une vieille pellicule de bande son, en passant par leur voix ! Saviez-vous par exemple que des claquements de doigts, associés à des claquements de langue et des sacs plastiques frottés les uns contre les autres, imitent parfaitement le bruit de la pluie qui tombe ?

Les élèves ont travaillé sur deux extraits : le premier, qui durait quelques secondes, était une scène issue des Aristochats de Disney sorti en 1970 ; le second, qui faisait quant à lui une minute, était un film d'animation japonais fantastique de 2007 de Keiichi Sugiyama.

Cela n'aurait pas pu se faire sans l'aide primordiale du micro et de la table de mixage, matériel indispensable pour tout bon doubleur ! Le micro permet de capter tous les sons, même les plus infimes : le silence lors des enregistrements est de mise. Quant à la table de mixage, elle permet de modifier à volonté les sons enregistrés pour les rendre, par exemple, plus aigus, plus graves, ou pour créer un effet d'écho.

Très instructif et amusant, cet atelier n'a pas manqué de plaire à tous ! Les élèves sont ressortis avec le sourire et, peut-être même une nouvelle idée d'orientation.


Article rédigé par Tiana Sama et Juliette Bossut. 

dimanche 11 octobre 2015

Critique du film A peine j'ouvre les yeux

À peine j'ouvre les yeux est un film dramatique de Leyla Bouzid qui sortira dans nos salles le 23 décembre 2015. Nous suivons le parcours de Farah, jeune Tunisienne de 18 ans, souhaitant faire de la musique engagée contre l'avis de sa mère protectrice. Cette dernière souhaite la voir faire des études de médecine. Mais de nombreux obstacles se dresseront  face à elle du fait de la censure de l’État et des contraintes familiales. 

Ce long métrage nous a permis de nous identifier aux jeunes Tunisiens de 2010. En effet, le peuple est soumis à la dictature de Ben Ali qui ne leur permet pas de s'exprimer librement. Ce film est un symbole de résistance et d’émancipation. Malgré les interdits, Farah  exprime son désaccord envers la société à travers des chansons engagées, tristes comme joyeuses. Face à ces obstacles, Farah arrive à s'évader de tous ses problèmes grâce à l'amour qu'elle porte à Bohrène, son premier amour.
 
Ce film est en principe basé sur la musique. Bien que ces dernières soient entraînantes et engagées, elles restent malgré tout longues, surtout au début. Cela ne permet pas au spectateur de rentrer directement dans le film. Certes elles nous mettent directement dans le contexte mais auraient pu être un peu plus courtes. De plus, nous pouvons nous poser certaines questions quant à la fin du film. En effet, elle nous a paru « brutale » dans le sens où nous aurions aimé en savoir plus sur la suite des événements qui concernent Farah et son groupe.
 
Ce long métrage est prenant et nous permet de mieux connaitre les circonstances dans lesquelles vivaient le peuple et les jeunes Tunisiens sous la dictature de Ben Ali. Les personnages principaux sont très attachants.  Une suite dans les années à venir pourrait être la bienvenue.

Manon RAFFLIN, Wassila CHERIT et Laura AYALA, 1ère L2


War On Screen : Courts en Champagne

Photo J. Hugenell

Le jeudi 1er octobre 2015, à l'occasion du festival de cinéma War On Screen, nous avons assisté à la séance « Courts en Champagne ». Durant cette séance étaient projetés les courts métrages réalisés par les collèges et lycées dans le cadre du projet PAG, la pellicule et le papier ainsi qu'un court métrage réalisé par Sarah Arnold.

Nous sommes d'abord entrés dans la salle, déjà bien remplie. Le staff nous a donc placés afin d'optimiser l'espace, malheureusement pas toujours de manière très agréable. Il y avait beaucoup de monde provenant principalement des collèges et lycées participants, laissant peu de places aux spectateurs « hors contexte ». Lors de la diffusion, nous nous sommes rendu compte que beaucoup n'avaient pas respecté les droits d'auteur de pistes audio ou vidéo. De plus, certains utilisaient leur téléphone, manquant de respect au travail réalisé et se permettant de faire des remarques à ceux qui se comportaient bien.

Après la diffusion des projets PAG, il y a eu un temps d'interaction entre les spectateurs, seulement, nous n'avons pas eu l'occasion de présenter individuellement nos projets et tout le temps de parole a été accaparé par la même école. Une de nos camarades a voulu poser une question et n'a même pas pu obtenir le micro. Le temps de parole était trop court et tout le monde n'a pas pu s'exprimer.

Ainsi, l'organisation était décevante, tout comme le comportement de certains spectateurs, irrespectueux envers le travail des autres, même si voir les différents courts métrages réalisés était intéressant et instructif, cette partie a été « ruinée » par le fait que l'on n'a pas pu présenter notre projet ni entendre les présentations des autres.
Clothilde RHODES, TL2

samedi 10 octobre 2015

Le fils de Saul

 Sentiments retrouvés


Récompensé à Cannes par le Grand prix du jury, Le fils de Saul est un film hongrois de 2015 réalisé par László Nemes. Ce film s'est fait remarquer par le sujet très dur qu'il aborde mais surtout par la mise en scène qu'il utilise pour traiter ce thème.

Le film s'ouvre sur un long plan-séquence où on voit Saul travailler dans un four crématoire. Ses gestes sont mécaniques, son regard vide d'émotions. Soudain on entend une respiration, quelqu'un qui tousse ; Saul se retourne. A cet instant précis, l'automatisme qui le caractérisait jusqu'à présent s'éteint pour laisser place à l'humain : la machine meurt et l'âme de Saul ressuscite. Le flou d'arrière-plan et le format carré nous permettent de nous concentrer sur ses sentiments que l'on voit enfin. Le titre du film prend tout son sens et Saul part à la recherche d'un rabbin afin d'offrir à son fils (ou, du moins, celui qu'il considère comme son fils) une sépulture conforme à sa religion. L'intrigue évolue dans un suspens de plus en plus haletant et selon le point de vue de Saul qui s'acharne dans son combat, avec en fond celui des autres prisonniers qui luttent afin de sortir vivants de cet enfer. Les coups de feu, les cris, les pas affolés sur le sol... On entend tout mais on ne voit quasiment rien : le hors-champ a ici une puissance considérable. Dès les premières minutes, une forte tension nous prend aux tripes sans jamais nous lâcher et on entre dans une atmosphère aux couleurs froides et sombres. En optant pour une mise en scène réaliste, László Nemes maîtrise nos émotions tout au long du film, alternant entre espoir et désespoir, jusqu'à une fin représentant l'un de ces deux sentiments. Cependant, Le fils de Saul n'est pas un film montrant l'horreur de la Shoah qui reste dans le flou d'arrière-plan, c'est avant tout un film sur un Sonderkommando qui s'accroche à la part d'humanité qui lui reste. C'est un sujet délicat qu'aborde ici László Nemes ; mais avec sa caméra, et son scénario prenant, il a su le manier avec justesse.

Ainsi, après 5 ans de travail, c'est un pari réussi pour László Nemes qui a su conquérir le jury cannois tout comme celui de War On Screen puisqu'il a remporté le prix de la mise en scène avec ce film à la fois poignant et cruel. Le fils de Saul est d'autant plus remarquable qu'il s'agit du premier long-métrage de László Nemes qui a enchaîné les choix audacieux tels qu'une faible profondeur de champ et un format carré. Espérons que son talent de réalisateur se confirmera dans son second long-métrage.


Nina Logote et Marion Pourrier, 1L2.