vendredi 19 janvier 2018

Un samouraï des temps modernes ?

« Il n'y a pas plus profonde solitude que celle du samouraï à part peut-être celle du tigre dans la jungle. » - Bushidō, l'âme du Japon de Inazo Nitobe

Melville, réalisateur du célèbre film Le Samouraï ! Ce «samouraï» est Jef Costello, joué par Alain Delon, mais ce tueur à gages, peut-on le considérer comme un véritable samouraï ? Suit-il le bushido comme il le faudrait ?


Un samouraï était jadis un guerrier qui se battait pour son empereur. Cette caste guerrière fut créée à la fin de l'ère Nara pour conquérir de nouvelles terres puis pendant tout l'ère Heian, ses nobles soldats devaient surveiller les provinces afin d'éviter les révoltes paysannes. Ici, on peut dire que Jef Costello est un samouraï puisqu'il tue afin d'éviter les révoltes envers son maître.

Pendant tout le film, ce samouraï des temps modernes respecte trois des sept principes du bushido, le code d'honneur de samouraï, soit la loyauté envers son maître puis plus tard envers ses sentiments, la droiture lors de ses meurtres quasiment parfaits et le courage afin d'effectuer son travail avec assurance.

Les quatre autres principes du bon samouraï, notre tueur à gages va les acquérir plus ou moins durant tout le film. Tout d'abord, le seul principe qu'il ne va pas totalement respecter est la politesse. Le seul moment où il respecte cette règle est le moment où il fait aussi preuve de sincérité envers la pianiste qui l'a aidé.

Pour finir, lorsque que Costello fait son seppuku, soit « hara-kiri », il acquiert les dernières vertus inscrites dans le code d'honneur de samouraï, la bienveillance et l'honnêteté envers la pianiste en refusant de la tuer bien que ce soit sa mission. Et tout à la fin, l'honneur lui est dû car il assume les crimes qu'il a commis, réunissant toutes les vertus d'un vrai samouraï.



Bérénice Rouland et Charlotte Masson

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